7 leaders anglophones sont signataires des résolutions issues de la concertation organisée à Washington, la capitale des Etats-Unis, les 17 et 18 août 2018. Il s'agit de John Mbah Akuoh, Nelson Mangeh, Ntumfoyn Boh Herbert, Elvis Kometa, Samuel Sako, Lucas Cho Ayaba. Baptisé «Front line of the liberation of Ambazonia», ce regroupement comprend l'Agc, l'Ig, le Morisc, le Roa, le Scyl, Scnc et le Consortium. 9 principales résolutions sont sorties de cette réunion déroulée au nez et à la barbe des autorités du District de Columbia. Un véritable «plan d'action» de déstabilisation et de sécession a été adopté par le groupe.
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Ainsi, en vue de l'élection présidentielle du 7 octobre 2018, un appel a été lancé «à tous les Ambazoniens», en faveur «d'un blocus massif des routes afin d'empêcher l'accès au territoire ambazonien par les troupes d'occupation», indique le communiqué final. Ce qui peut justifier à suffisance l'acte de sabotage routier perpétré dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 septembre 2018, sur l'axe Bafoussam-Bamenda. L'information claire et nette. Le groupe de Washington invite par ailleurs toutes les populations de ce territoire imaginaire «à une invasion et une prise de contrôle des rues, villages et villes de leur territoire, dès le 30 septembre à minuit».
Pis, les leaders sécessionnistes planifient un boycott général de l'année scolaire 2018/2019 débutée le 3 septembre 2018. «L'école n'aura pas lieu en Ambazonie cette année. La rentrée scolaire aura lieu en 2019, après sécurisation du territoire par les forces ambazoniennes. Les villes mortes doivent demeurer tous les lundis», indique le communiqué. camer.be La 7ème résolution de Washington porte sur des menaces formulées à l'endroit des entreprises internationales. Le portail de la diaspora camerounaise en Belgique. «Toutes les entreprises internationales qui signeront des accords avec le Cameroun sur les ressources des Ambazoniens ne pourront les exploiter et leurs contrats seront considérés comme des actes de vol». Sur l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2019, les sécessionnistes préviennent sur les dangers qui guettent les délégations, fans et équipes qui joueront en Ambazonie.
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Le communiqué final de Washington reconnaît pourtant «les profondes divergences de vue et d'idéologie» entre l'AGC, l'IG, le MORISC, le ROA, le SCYL, SCNC et le Consortium. La concertation entre John Mbah Akuoh, Nelson Mangeh, Ntumfoyn Boh Herbert, Elvis Kometa, Samuel Sako et Lucas Cho Ayaba était retransmise en direct par vidéoconférence à Chicago, au Canada, en Chine et au Royaume-Uni. Tous ces Etats entretiennent pourtant des relations diplomatiques avec le Cameroun.
Relations qui prévoient l'interception ou la dénonciation d'actes terroristes à partir des territoires respectifs conformément à une réciprocité diplomatique bien définie. Dans le cadre de cette entente bilatérale, le Nigeria, pays voisin au Cameroun a extradé en janvier 2018, des leaders sécessionnistes qui menaient des activités de déstabilisation à partir de son territoire. Attitude que Washington ou Londres ne semblent pas adopter pour le moment.